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ACTIONS CULTURELLES LEGTA RIQUET
16 mars 2010

MOBILISATION POUR SAUVER LA FILIERE PV

CASTELNAUDARY Lycée Riquet :

démission du conseil d'administration

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Cas unique en France : le conseil d'administration du lycée Riquet a démissionné en bloc, hier, pour protester contre la fermeture de la filière "Production végétale". Le conseil d'administration du lycée Pierre-Paul Riquet a décidé hier -à l'unanimité et par vote à bulletin secret- de présenter sa démission à la DRAF (Direction régionale Agriculture et Forêt, dont dépend le lycée agricole de Castelnaudary). Le président, Serge Vialette, en a informé dans l'après-midi la direction formation de la DRAF (l'équivalent de l'Académie), le ministère de l'Agriculture, le préfet et toutes une série d'instances concernées. Selon le député de la 3 e circonscription, Jean-Paul Dupré, présent à la réunion, cette démission en bloc serait "unmoment grave, quelque chose d'unique en France". Pour marquer le coup à leur manière, les enseignants et les élèves étaient en grève à partir de midi. En cause : la disparition de la filière "production végétale" l'an prochain. Les syndicats proposent de couper la poire en deux en conservant sur les 24 élèves en agroéquipement sauvé en début d'année 2010, une moitié en agroéquipement et l'autre en production végétale afin de "réactiver la filière production végétale depuis la seconde professionnelle". Mais cela signifie aussi certains dédoublements de cours et donc des heures d'enseignement supplémentaires et en ces temps de réduction du nombre de fonctionnaires en France, le discours a du mal à passer. L'enseignement agricole public doit en effet "rendre" trente postes en Languedoc-Roussillon. A la Draf on fait donc ses comptes. Qu'ils aillent à Lavaur. "On veut nous enlever 300 heures de formation, et envoyer les élèves intéressés par la production végétale à Lavaur." expliquait une enseignante. Seulement voilà, à Lavaur "ils font très peu de blé", le blé dur et les semences étant la grande spécificité de la formation à Castelnaudary et le fer de lance de l'agriculture lauragaise. Seul deux lycées en France serait spécialisé dans le blé dur, Chartres et Castelnaudary. "C'est une filière qui colle directement au territoire", a martelé le président du conseil d'administration, Serge Vialette. Portes ouvertes le 20 mars. Les membres du conseil d'administration ont toutefois tenu à rassurer sur la santé du lycée : "Le lycée se porte très bien", ont-ils répété à quelque jours de la journée portes ouvertes (le 20 mars). Etant toujours dans le flou quant à l'évolution de la filière production végétale pour la rentrée 2010/11, ce seront les professionnels, c'est-à-dire les représentants de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs qui procéderont aux inscriptions des jeunes intéressés par la production végétale ! Et ce sera également le milieu agricole qui fera ensuite pression pour que la DRAF réinstaure cette filière au coeur du grenier à grain qu'est le Lauragais. Un lycée annexe ? L'enjeu semble en cacher un autre puisqu'en coulisse on craint la transformation à moyen terme du lycée Riquet en annexe du lycée Charlemagne de Carcassonne, la politique étant de ne conserver qu'un seul établissement d'enseignement agricole avec quelques annexes pour les spécialisations, ce que le député Jean-Paul Dupré a appelé "une volonté délibérée de remise en cause de certains établissements". Le 20 mars, à l'occasion des portes ouvertes, la mobilisation promet donc d'être totale, tant du côté des enseignants, que du secteur agricole et... des élèves plutôt satisfaits de l'enseignement qu'ils suivent.

Formation. La filière du lycée agricole de Castelnaudary est menacée.


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La menace de fermeture, qui se confirme désormais, de la filière production végétale au lycée agricole Pierre-Paul Riquet de Castelnaudary n'est pas sans irriter la profession agricole ainsi que les représentants du personnel. « Il n'est pas cohérent d'enlever cette formation au grand ouest audois puisque c'est la production clé du développement agricole et de l'organisation économique de ce territoire. C'est même, à mon sens, une erreur sur le fond », râle Serge Vialette, président du conseil d'administration de l'établissement. « Si l'État persiste, nous, organisations professionnelles agricoles, n'avons plus rien à faire dans ce conseil », estime-t-il pour justifier la tenue d'une réunion extraordinaire, aujourd'hui à Pierre-Paul Riquet.

Après le blocus de janvier

À l'ordre du jour, l'avenir de la filière avec les conséquences de cette mesure. Sans aucune décision acceptable, ce sera la démission pure et simple. Il lance une perche au ministère via la direction régionale de l'Agriculture dont dépend le lycée Pierre-Paul Riquet : « En attendant, nous sommes ouverts à toute proposition sauf à celle de la fermeture. nous avons besoin de gens formés et nous ne pouvons pas imaginer, une seule seconde, qu'ils ne le soient pas sur le territoire », tranche, dans le vif, le représentant syndical.

Un avis partagé par les élèves de cette filière qui avaient tiré la sonnette d'alarme, il y a quelques semaines. Le 29 janvier dernier, ils avaient même organisé le blocus de l'établissement, soutenus, dans leur action par les parents d'élèves et des représentants du monde agricole.

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